Sans parler du mystère de sa genèse et de son aventure marine, le coquillage est une forme de perfection naturelle et matérielle, indéfiniment renouvelée tant la mer est généreuse.
Objet délicat et primitif à la fois, il éblouit le regard par la diversité de ses coloris, allant du rose, du mauve à la noirceur de l'encre, de l'ivoire à l'orangé le plus éclatant ; il est aussi relief, peut être strié, lissé, plissé, bosselé, bref une véritable sculpture.
Il m'apparut ainsi base de recherche et d'expérimentation, source noble de CRÉATIONS.
La recherche
Adoptant la technique du collage, j'ai inscrit d'abord dans des tableaux encadrés, les compositions figuratives ou abstraites, découvrant les vibrations baroques nées de l'application touche par touche de la coquille.
Mon intention fut bientôt de libérer les surfaces des cadres, de mettre à nu les coquillages, de les assembler amplement, pour rendre la texture plus forte et accentuer les multiples correspondances qui s'établissent entre le végétal, le minéral, l'animal et L'HUMAIN.
Comme de phase en phase, on passe du "tissage" à plat au tissage sur des volumes multiformes, ces correspondances se révèlent à travers la variété des compositions : fresques, paysages, cariatides, tableaux, masques, personnages, têtes, meubles, luminaires, objets de décoration ou de "curiosité pour cabinet d'amateur"...
Le travail